Entreprise : La charge mentale des cadres presque aussi haute qu’en pleine crise du Covid-19
L’entreprise Mooncard dévoile ce mercredi 08/12/2022, avec l’Ifop, son troisième baromètre sur la charge mentale en entreprise.
Pour les cadres, le poids des responsabilités n’est pas plus léger aujourd’hui qu’en plein cœur de la tempête Covid.
Age, secteur, sexe, lieu… L’importance de la charge mentale – et les envies d’aller voir ailleurs – dépend de plusieurs critères.
Après le creux de la vague, la remontée ? Tout dépend de la force des vagues, et de l’énergie disponible pour remonter… Alors qu’on pouvait s’attendre à une légère embellie, la charge mentale des cadres en France est aujourd’hui quasiment identique à celle ressentie lors de la crise du Covid-19. C’est l’enseignement du troisième baromètre Ifop pour Mooncard* dévoilé ce mercredi.
Pour faire ce constat, l’Ifop s’appuie sur son « indice de charge mentale ». Via une échelle allant de 1 à 10 (10 étant le pire), il mixe six infos sur la personne : le stress au travail, le fait de penser au travail le soir, le week-end, l’impression de ne pas s’en sortir, la difficulté à s’endormir le soir et le sentiment d’intrusion de sa vie professionnelle dans sa vie personnelle. Résultat : l’indice moyen est de 4,5 sur 10 en 2022, contre… 4,6 en 2021.
Le BTP et les transports dans le dur
Tout le monde ne se prend pas la tête avec la même intensité. Les cadres les plus jeunes (moins de 35 ans) payent ainsi le stress de leur entrée dans la vie active, avec un indice moyen à 4,9. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, le fait d’avoir des enfants est davantage une protection qu’une charge en plus : les cadres sans enfants ont un score moyen de 4,7.
Côté secteurs, les tensions sur les prix et le manque de main-d’œuvre ont des répercussions. L’indice des cadres du BTP et des transports est à 5,6 ; il s’établit à 5,2 dans le commerce, l’hôtellerie et la restauration. Les encadrants de la Fonction publique, eux, arrivent à débrancher bien plus facilement (3,6).
Des envies d’ailleurs
Conséquence de cette charge mentale qui ne retombe pas, l’envie d’aller voir ailleurs est très présente : 58 % des cadres interrogés pensent « parfois » à démissionner, et 24 % « souvent ». Et parmi celles et ceux qui en ont ras le bol, 50 % ont une envie « plus forte qu’il y a un an ».
Les femmes sont les plus affectées : 65 % veulent changer d’emploi, contre 54 % des cadres masculins. Idem pour les jeunes (65 %) et pour les cadres franciliens (63 %). La « palme » revient aux responsables du BTP : 8 sur 10 ont envie de savoir si l’herbe est plus verte (ou un peu moins jaune) ailleurs.
* Enquête menée par un questionnaire auto-administré en ligne du 22 juin au 8 juillet 2022, auprès d’un échantillon de 1.001 cadres travaillant dans des structures de 10 salariés et plus. La représentativité a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, secteur d’activité, niveau de diplôme) après stratification par région.
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