La peur, une émotion que l'on cache en entreprise
Dans le monde animal (auquel nous appartenons), la peur est indispensable à la survie : elle alerte face au danger en mobilisant les ressources nécessaires pour s’y soustraire, telle, chez les mammifères, la sécrétion intense d’adrénaline par la proie pour qu’elle puisse fuir le prédateur ou s’en défendre.
Dans une société humaine développée grâce à l’économie de marché, l’entreprise est semblablement menacée : la concurrence est rude.
Mais, attentive à son environnement externe et à son évolution interne, elle sait évaluer les risques à prendre et anticiper ceux à éviter pour, sinon se développer, du moins se maintenir. Elle est en elle-même un complexe dispositif de parades aux dangers. De ce fait (en reprenant la notion de Servigne et Chapelle dans leur décapant ouvrage L’Entraide, l’autre loi de la jungle), l’entreprise fonctionne comme une « membrane » qui « contient, protège, garantit une identité et filtre les échanges avec l’extérieur », pour qu’en son sein, les employés puissent se sentir aussi sécurisés (et donc être aussi performants) que possible. Et pourtant…
La peur n’évite pas le danger
La vie en entreprise n’étant pas un long fleuve tranquille, ...
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