Contrairement à certains résultats précédents, des chercheurs observent une corrélation plus importante entre l'intelligence émotionnelle et le succès entrepreneurial qu'entre ce succès et l'intelligence cognitive.
Avoir une bonne santé mentale est essentiel pour se sentir bien dans sa peau. Voici quelques conseils donnés par une chargée de projet de la Cité des Sciences, dans le cadre d’une exposition sur les troubles psychiques.
Contrairement à certains résultats précédents, des chercheurs observent une corrélation plus importante entre l'intelligence émotionnelle et le succès entrepreneurial qu'entre ce succès et l'intelligence cognitive.
Les capacités nécessaires pour réussir dans le monde du travail « traditionnel » et dans celui de l'entrepreneuriat diffèrent. Mais sur quels points ? Des chercheurs américains en management et entrepreneuriat ont creusé cet aspect. En se basant sur quelque 40 études et une observation de 65.826 entrepreneurs, ils constatent que l'intelligence émotionnelle semble le meilleur prédicateur du succès entrepreneurial. Elle est davantage corrélée à ce succès que l'intelligence cognitive, dite aussi capacité mentale générale. Ce qui « contredit les méta-analyses précédentes », écrivent les auteurs de l'étude.
« Les entrepreneurs bénéficient beaucoup plus des compétences émotionnelles que d'autres compétences, telles que le QI, en raison de la forte incertitude et de l'ambiguïté qui accompagne le monde de l'entrepreneuriat », soutient Regan Stevenson, l'un des auteurs. Dans l'ensemble des autres milieux professionnels, le QI reste « incontestablement » le meilleur prédicateur de performance et de succès, complète Ernest O'Boyle, également coauteur. Il remarque que les personnes ayant une intelligence émotionnelle élevée ont non seulement tendance à mieux réussir à la tête d'une entreprise, mais aussi qu'elles apprécient davantage ce succès par rapport à celui de carrières plus typiques.
Cette faculté permettrait de franchir plus facilement les montagnes russes émotionnelles inhérentes à l'entrepreneuriat. Surtout en période de crise. « La nature extrême de la pandémie a rendu la capacité à gérer les émotions et les liens sociaux d'une importance cruciale », atteste Ernest O'Boyle. Puisque l'intelligence émotionnelle serait liée aux compétences sociales de façon générale, telles que la perception des besoins d'autrui ou la création de premières impressions avisées. Les auteurs estiment que « ces compétences peuvent améliorer la créativité et la reconnaissance des opportunités, l'aide à la prise de décision dans des situations émotionnellement instables, et permettre des réponses adaptatives à des événements imprévisibles ».
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