Humour et tendresse : Les grands-parents
Vous êtes de plus en plus nombreux à être grands parents, il y en a même qui ont des petits enfants à l'ENIT, Jean-Marie se livre avec humour et tendresse.
Vous avez des petits-enfants, vous avez des enfants jeunes, vous êtes jeunes adultes et vous avez vos grands-parents. Vus avec un œil plein d’humour et de tendresse, voici les portraits d’un grand-père et d’une grand-mère. Vous aussi vous pouvez compléter ces portraits avec les bons mots, les comportements, les bêtises de vos petits-enfants, de vos enfants ou ceux que vous disiez quand vous étiez enfants.
Les Grands-Pères
Je suis une fille de 7 ans. J’habite Toulouse. J’ai deux grands-pères, un à Perpignan et l’autre à Tarbes. Ils sont tous les 2 un peu vieux, mais pas trop. Celui que je connais le mieux c’est Papy de Tarbes car il habite pas trop loin de chez moi. Mais il n’a pas le même nom de famille que moi, car c’est le papa de maman. Cela n’a pas d’importance car je les appelle par leur prénom tous les deux.
Papy de Tarbes, il pique quand je l’embrasse. Il se laisse ébouriffer les cheveux pour que je le peigne comme je veux et pas comme il veut.
Il porte des lunettes, mais parfois il regarde par-dessus les verres comme s’il ne voulait pas les user ! Il porte des oreilles artificielles, il appelle ça des prothèses auditives ; il m’entend mieux même quand je dis des gros mots. Alors il me gronde mais si gentiment que je recommence aussitôt rien que pour entendre sa grosse voix. Il protège bien quand il me tient la main pour traverser aux passage piétons et pour sauter dans les vagues à l’océan. Il n’a pas peur des araignées contrairement à moi qui en ai une frousse terrible particulièrement les grosses noires. Il est très utile car il bricole bien comme par exemple pour monter la selle du vélo ou pour installer une étagère dans ma chambre parce que maman et papa n’ont pas le temps de le faire. Il m’a appris à planter des pointes sans me taper sur les doigts et aussi il m’aide pour faire des trous dans le bois avec sa perceuse. Quand je lui ai demandé de pouvoir planter des fleurs dans son potager, il a un peu rechigné mais il en prend soin comme pour ses légumes en les désherbant et en les arrosant. Il est fort : quand j’étais petite je faisais « À dada » sur ses genoux, plus tard il me portait sur ses épaules, ensuite il m’a portée à califourchon sur son dos ; mais maintenant il le fait moins car cela lui fait mal aux reins ; il devient fragile ! D’ailleurs si je suis en pleine croissance, lui il commence sa décroissance car il se voute un peu. Il est gentil car je sens bien qu’il me laisse gagner quand on joue aux 7 familles ou au foot. Par contre, il est plutôt nul car il n’utilise pas « X », ni Tiktok, ni Whatsapp. Il ne sait pratiquement pas modifier les paramètres de son smartphone et il a du mal avec Internet. Mais il sait beaucoup de choses et je l’appelle « l’encyclopédie ambulante » ; mais je trouve qu’il en sait un peu moins actuellement, peut-être comme sur les ordinateurs sa mémoire est pleine ou bien elle s’use. Il se chamaille parfois avec Mamie, mais un petit bisou et ils sont réconciliés ; c’est plus rapide qu’avec mes copines quand on se dispute. On peut lui faire confiance pour les secrets ; par exemple quand je lui dis le prénom de mon amoureux, il ne le répète pas contrairement à mes copines. Il a des frères et des sœurs ; plus petite je ne comprenais pas trop que cela puisse être vrai quand on est âgé d’avoir des frères et des sœurs ; on les appelle des grands-oncles et des grandes-tantes ; c’est un peu bizarre car l’une d’elles est toute petite. On m’a dit que les grands-pères disparaissent parfois, qu’ils partent au ciel et qu’on ne les voit plus. J’espère que ce sera dans très longtemps car je les aime beaucoup, mes deux grands-pères.
Jean-Marie Deladerrière – La « 4 ».
Les grand-mères
À la question « Que pensez-vous des grand-mères ? », posée par l’institutrice, un petit Genevoix de 8 ans a répondu par ce texte :
« Une grand-mère est une femme qui n’a pas d’enfants; c’est pour cela qu’elle aime les enfants des autres. Les grand-mères n’ont rien à faire ; elles n’ont qu’a être là ! Quand elles nous emmènent en promenade, elles marchent lentement sans écraser les belles feuilles et les chenilles. Elles ne disent jamais : « Avance plus vite … ».
En général, elles sont grosses, mais pas trop, pour pouvoir attacher nos souliers.
Elles savent qu’on a toujours besoin d’un second morceau de gâteau ou le plus gros. Une vraie grand-mère ne tape jamais un enfant, elle se met en colère en riant. Les grand-mères portent des lunettes et parfois elles peuvent enlever leurs dents. Quand elles nous lisent des histoires, elles ne sautent jamais un bout et elles n’ont rien contre quand on leur réclame la même plusieurs fois. Les grand-mères sont les seules adultes qui ont toujours le temps. Elles ne sont pas aussi fragiles qu’elles le disent, même si elles meurent plus souvent que nous. Tout le monde devrait essayer d’avoir une grand-mère, surtout ceux qui n’ont pas la télé ». (Extrait du bulletin La Femme Secrétaire de mai 1991).
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