En Occitanie, l’emploi cadre bat tous les records !
Un moment « à la traîne », l’emploi cadre régional a retrouvé toute son énergie. Il n’a même jamais autant été en forme… Une belle santé que rien de devrait venir contrarier cette année.
17.350 embauches réalisées en 2022 en Occitanie, en hausse de 16% versus 2021. Du jamais vu depuis la création des enquêtes annuelles de l’Apec il y a 30 ans ! Un résultat inespéré dans un contexte géopolitique, économique et social tendu. « Le rebond du marché de l’emploi cadre a été assez exceptionnel, en France comme dans la région. Et même si la situation reste hétérogène selon les secteurs, certains comme la construction ou le commerce étant impactés par la hausse des prix, la reprise de l’industrie aéronautique porte de nouveau l’emploi », observe Pascale Padilla, responsable opérationnel à l’Apec de Toulouse. Ainsi, fin 2022, 289.430 cadres étaient en poste en Occitanie, parmi lesquels bon nombre nouvellement promus à ce statut. « Les promotions internes ont augmenté de 16%, un gap là encore inédit. »
L’embellie profite à tout le monde !
Les perspectives s’annoncent tout aussi bonnes pour les mois à venir. Selon le panel d’entreprises interrogées fin 2022/début 2023, les recrutements devraient se stabiliser à un niveau élevé avec 17.570 projets déclarés, en légère progression de 1%. « Le territoire de l’ex-Midi-Pyrénées concentrerait deux tiers des embauches qui émanent à 61% de PME de moins de 250 salariés », précise Corinne Saurat, consultante. « C’est par ailleurs dans les services aux entreprises que les opportunités seront les plus nombreuses, et l’industrie confirme son rebond avec 21% des projets cette année, contre 13% en moyenne en France. L’industrie aéronautique bien sûr, mais aussi l’automobile. » En matière de compétences recherchées, les fonctions études et R&D, informatiques et commerciales occupent toujours le podium régional. « Ils réunissent un peu plus de la moitié des projets. »
Des projets que les recruteurs savent difficiles à concrétiser. « Sur le plan national, 80% déclarent rencontrer des difficultés et un quart d’entre eux avoir même renoncé à recruter faute de trouver le bon profil », informe Pascale Padilla. Des tensions qui favorisent les promotions internes, et dont bénéficient aujourd’hui tous les cadres, quel que soit leur âge et expérience. Les jeunes diplômés, très impactés pendant la crise sanitaire, et les seniors, traditionnellement boudés par les entreprises, accèderaient en effet plus facilement à l’emploi. « Les tensions profitent toujours aux extrêmes », observe Corinne Saurat. Une situation qui pousse également les dirigeants à faire évoluer leur politique RH afin de l’adapter aux aspirations nouvelles. « La plupart des cadres reçus en entretien sont déjà en poste, donc oui, ils comparent ce qu’on leur propose avec ce qu’ils ont déjà… » Et si le salaire reste un critère de choix, le télétravail partiel semble être en passe de devenir une condition sine qua non…
Par Ingrid Lemelle TOULEMPLOI
Photo Dragana Gordic - Adobe Stock.
Aucun commentaire
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.