« Aucune école ne formera à la démondialisation en étant financée par des multinationales » : le difficile tournant écologique des grandes écoles
Les grandes écoles se sont construites dans une proximité forte avec les entreprises. A la clé, une forte employabilité pour leurs diplômés mais aussi une dépendance à l'égard de partenaires qui n'ont pas toujours intérêt à voir les formations évoluer trop vite. Enquête sur un système qui se mord la queue.
« Aucune école de commerce ne va facilement former ses étudiants à la démondialisation en étant financée par des multinationales, et aucune école d'ingénieurs ne va imaginer un monde plus low tech en étant financée par des entreprises high-tech. » La charge est claire, elle porte la griffe du plus célèbre des ingénieurs écolos, décroissants et pro-nucléaires de France. Jean-Marc Jancovici, car il s'agit bien de lui, réagissait en mai dernier, sur LinkedIn au classement des entreprises qui font le plus rêver les étudiants de grandes écoles qui plaçait en tête les entreprises du numérique, du luxe, de l'aérien ou encore de la finance.
Pour Jean-Marc Jancovici, rien d'étonnant dans ce palmarès. « Ce type de sondage favorise les entreprises déjà connues, donc les plus grosses et les plus anciennes. » Et pourquoi cela ? Parce que ce sont celles qui sont les plus présentes dans les grandes écoles, répond celui qui connaît bien les écoles d'ingénieurs pour être diplômé de Telecom Paris et Polytechnique et professeur aux Mines ParisTech.
Article repéré par Alain BORDAS (17)
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