Idées reçues sur le travail

Ce sont 37 sociologues, économistes, historiens, médecins… qui revisitent, analysent, déconstruisent les lieux communs, les idées reçues, les stéréotypes liés au Travail. Regroupés sur 3 grandes entrées « Emploi », « Activité », « Organisation et Management », ils scrutent et synthétisent les différents aspects, faits et chiffres du Travail en 40 articles de une à quatre pages chacun, depuis « En France, on fait tout le temps grève et on ne négocie jamais » jusqu’à « Le travail a perdu du sens ». On y trouve diverses entrées, par exemple « Le salariat, c’est du passé », « Le travail, c’est la santé », « Les chômeurs sont paresseux ». Chaque article comporte une courte bibliographie qui permet d’aller plus loin.

Un des premiers articles remet en cause l’origine du mot Travail, qui proviendrait du latin Tripalium, instrument de torture à 3 pieds. Si le mot Travail est apparu au XIème siècle, l’hypothèse de Tripalium n’est apparue qu’au XXème siècle et semble plutôt fantaisiste. Les linguistes privilégient trabs qui signifie poutre et a donné travée et entraver (Cf le travail du maréchal-ferrant qui sert à immobiliser les chevaux et les bœufs pour leur ferrer les sabots). Donc il y a bien l’idée d’une contrainte. Il y a aussi le préfixe tra, notion de passage, et val  (Cf dévaler), notion de déplacement et changement d’état, ce qui explique travail, phase finale de l’accouchement.

En résumé, le travail s’ordonne autour de trois significations : peine, effort – le produit de cette activité – le gagne-pain, l’emploi.