Expérience à l'étranger : Chine, Australie, Nouvelle Calédonie
LES GLOBE-TROTTERS DE LA (45)
Ils sont partis de Métropole en 2014, environ 2 ans après avoir été diplômés, à la fin du CDD d'Elise. Antoine a démissionné de son job quelque temps plus tard pour aller la rejoindre en CHINE.
Tous les deux de la 45, Ils ont bourlingué un peu partout à travers le monde en trouvant du travail plus au moins facilement, au fil de l'eau
Ils ont pour le moment posé les valises à Nouméa, où Antoine travaille en tant que Chef de projets industriel, et Elise en tant qu'acheteuse Industrielle.
Voici comment ils en sont arrivés là.
1/ Première expérience : La Chine pendant presque 3 ans
Voyager a toujours été important pour moi et lors de ma période de chômage début 2014 après un CDD chez SAFRAN à Toulouse, j’ai postulé un peu partout. Nous voulions nous enrichir culturellement mais également professionnellement, et lorsque j’ai reçu une proposition de contrat d’expatriation pour partir en Chine dans le village de KUNSHAN nous avons rapidement accepté.
La Chine est un pays qui provoque un choc culturel énorme. Non seulement on se retrouve analphabète dans un pays où peu de personnes parlent anglais, mais la façon de penser en elle-même est totalement différente de la nôtre. Voir des collègues cracher sur le sol de votre bureau, ou son voisin de train se couper les ongles de pieds sur vous est assez courant, et perturbant je l’avoue.
J’ai travaillé en tant que chargée d’affaires pour une société française implantée en Chine où mon rôle principal était de valider de nouveaux fournisseurs de pièces mécaniques et je supervisais la qualité de ces pièces. Au bout d’1 an j’ai pris en parallèle le poste de responsable des achats de la société où je négociais des contrats d’approvisionnement de matières premières, d’équipement mécaniques et de traitement de surfaces dans une entreprise où le cœur de métier est l’emboutissage de pièces automobiles. Dans le milieu professionnel il faut absolument tout vérifier, même en interne. Par exemple J’ai déjà passé commande de pièces en aluminium et on m’a livré des pièces en plastique avec toute la mauvaise foi du monde.
Antoine qu’en a lui a démissionné de son poste de PMO à Toulouse pour me rejoindre rapidement à KUNSHAN et a mis 1 an avant de trouver un poste de responsable du département projets d’une start-up à SHANGHAI (soit 3h30 de transport par jour).
Nous pourrions écrire un livre rien que sur notre expérience ici. C’est un pays où vous serez toujours un étranger. Mais en même temps il y a pleins de choses qui nous manquent : la sécurité, la nourriture, la gentillesse des chinois, le fait de pouvoir voyager dans un pays qui fait 17 fois la France avec un petit budget et également dans les différents pays voisins. La Chine est un pays très dynamique où tout bouge très vite. On dit que la Chine se développe 4 fois plus vite qu’en Europe, et on a appris énormément sur tous les points.
Croire que le monde vous attend est une erreur, surtout avec peu d’expérience professionnelle à vendre. Cependant avec de la motivation et de la persévérance, si vous visez large en termes de destinations, vous aurez forcément des propositions ! Il faut être ouvert et savoir s’adapter, être curieux et surtout bien comprendre que les galères font parties de l’aventure !
Malgré de très bons postes auxquels il est difficile de prétendre en France aussi jeunes, et de très bons contrats de travail, nous avons pris la décision de quitter la Chine pour un tout autre projet…
2/ Deuxième étape : le tour de l’Australie en 1 an et demi
Après plusieurs années à vivre dans un environnement industriel et pollué, nous avions envie de nature et de liberté. Le PVT en Australie nous a toujours intéressé mais quand on commence une carrière on se dit : comment justifier par la suite cette expérience ? Est-ce que je ne fais pas une erreur ?
Les seules barrières dans la vie sont celles que vous vous mettez. Nous sommes donc arrivés à Brisbane où nous avons aménagé notre petit Ford Econovan avec lequel nous avons parcouru 45 000 Km.
L’Australie est un immense pays, et bien moins peuplé que la Chine ! Nous avons adoré ces grands espaces, la sécurité qu’offre ce pays qui malgré tout était bien plus cher que la Chine ! Mais recevoir un salaire toutes les semaines ou toutes les deux semaines, nous a permis de bien gérer notre budget. Ce qui nous a frappé ici, ce sont toutes les règles misent en place, et vous avez intérêt à les respecter sinon l’amende peut être salée !
Nous avons travaillé dans des fermes, des campings, fait du woofing (week-ends de travail dans des fermes biologiques) tout en visitant les différents états du pays. Mais nous avons surtout rencontré des centaines de personnes de tous horizons, de toutes nationalités et de tous profils !
Nous n’avons rencontré personne ayant regretté d’avoir eu ce projet de PVT, et cette vie de nomade nous manque un peu aujourd’hui. Nous n’avions AUCUN impératif, rester 1 nuit dans un lieu qui nous plaisait ou y rester 2 mois sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit était un vrai sentiment de liberté.
De retour à Brisbane après avoir terminé le tour de l’Australie, nous avions encore du temps devant nous avant l’expiration de notre visa. Nous avons décidé de tenter notre chance en tant qu’ingénieurs et là encore, on ne nous attendait pas.
Nous avons beaucoup cherché et le visa PVT était un vrai frein à nos recherches, mais grâce au réseau ENIT (et oui) Antoine a eu l’opportunité de travailler 2 mois sur un projet lié au métro de Melbourne, où son contrat nous a remboursé quasiment notre voyage entier ! Durant cette période j’ai postulé partout, en Australie, mais également au Canada, en Asie et dans les DOM-TOM mais sans succès. Nous avons ensuite quitté Melbourne pour passer les vacances d’hiver en France, et revoir nos proches.
Nous avons passé des entretiens en France où les recruteurs ne comprenaient pas forcément ce projet de voyage en Australie, et certains le considéraient même comme un « trou dans le CV ». Coup dur, mais là encore, il faut persévérer. On souhaitait retourner en Australie, mais nous ne voulions pas nous fermer de portes car pas facile d’obtenir un poste sans visa adapté.
3/ Troisième expérience : La Nouvelle -Calédonie !
Après un entretien positif pour Antoine, nous avons reçu une proposition très intéressante pour un CDD de 6 mois en tant que PMO à Nouméa, qui débutait dans 4 jours !
1 CDD de 6 mois pour deux avec un départ quasi-imminent… et bien allons-y ! Nous sommes donc arrivés sur cette île appelée « le caillou ». Depuis deux ans et demi nous vivons à Nouméa où nous nous sommes retrouvés deux fois sans emploi tous les deux dans un lieu où la vie est extrêmement chère ! Mais nous n’avons rien lâché. Nous avons depuis peu enfin trouvé chacun un CDI et nous pouvons un peu nous poser. En effet avec la crise économique, la crise sanitaire et la loi sur l’emploi local, trouver deux postes d’ingénieurs qui nous plaisent n’a pas été de tout repos.
Antoine travail maintenant dans une entreprise néo-zélandaise où il est chef de projet en prestation dans une société minière. Il prend le bateau pour aller travailler et a plus de 3h de transports tous les jours. Il a la moitié des jours fériés français seulement, comme beaucoup de personnes sur l’île et aucun RTT. Vivre au soleil a un prix !
Pour ma part je travaille maintenant depuis 1 an et demi également dans le secteur minier où je suis acheteuse de produits process et stratégiques. Je négocie des contrats et gère également des projets d’optimisation des coûts. Même si L’île est rattachée à la Métropole, il y a quand même une certaine adaptation à avoir !
Nous profitons du « caillou » et de ces merveilles, nous ne regrettons rien et nous pensons rester encore quelque temps ici ou la vie est très agréable ! Nous n’avons pas vu nos proches depuis 2 ans et demi à cause de la crise sanitaire, mais nous avons également vécu 2 ans dans un pays « Covid-free ».
Si nous avons un conseil : si voyager ou vivre une expérience à l’étranger fait partie de vos envies, alors n’ayez pas peur de vous lancer ! Mais notez bien que les belles photos sur les réseaux des voyageurs ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Dans notre société quitter un CDI est une aberration lorsqu’on n’a pas d’autres propositions, mais vous avez la chance d’avoir un diplôme reconnu et avec des débouchés alors profitez-en ! Créez vos opportunités, postulez, vous ne le regretterez pas. On a vu qu’une vie, à vous de décider ce que vous souhaitez en faire !
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