Après ses journées de cours pour devenir technicien supérieur en électro-mécanique, Albert Woda, né à Nice en 1955, se rend à la villa Thiole, école municipale, pour dessiner, puis à la villa Arson, l’école des arts décoratifs de Nice, où il apprend aussi la gravure et la peinture. Il y fréquente des artistes dont Ben et Arman, et se trouve plongé dans une atmosphère créatrice issue des mouvements d’avant-garde tels Supports- Surfaces et Fluxus. Après une brève tentation pour ce type d’expérimentations, il décide de se consacrer essentiellement à la gravure et à la peinture, dans un style propre, s’installe dans la région de Perpignan et fonde en 1984 les Éditions de l’Eau.

Albert Woda compose des paysages empreints de mystère, qui fascinent et interrogent. Sur ses manières noires, une certaine lenteur est nécessaire pour appréhender les zones d’obscurité d’où surgissent des étincelles de lumière, sur ses tableaux, les notations colorées n’empêchent pas une sorte de brume de nimber le panorama, dans une confusion entre aube et crépuscule. Voilée ou éblouissante, la présence – ou l’absence – de clarté semble questionner la place de l’homme dans l’univers, le mystère de la Création… et celui de la fin. Si, souvent, un arbre structure la composition, rare est la figure humaine, que l’artiste réserve plutôt au dessin, avec pour sujet de prédilection le corps de la femme. Quant aux livres d’artiste, prisés par les amateurs d’estampes comme les bibliophiles, ils constituent l’aboutissement d’une démarche esthétique accueillant la poésie des mots et des images, et le prolongement de sa connivence avec des écrivains. Rencontre avec un créateur, praticien inspiré.

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Arts et métiers du livre – 2016

Dans son atelier, le peintre Albet Woda part d’une toile noire pour faire peu à peu émerger, par glacis successifs, la lumière.

Les sujets restent simples, pris dans le monde qui l’entoure, mais sans leur mise en valeur par la lumière, ils ne seraient rien.

Comme un démiurge qui extrait des choses du néant, Albert Woda recherche la clarté qui donnera vie à sa toile.

Bien souvent, la ligne d’horizon est basse, le sujet est simple (un arbre, une montagne, un bord de mer) et le tout est noyé dans une ambiance, qui est à la fois crépusculaire et irréelle.

La toile étant de format imposant, le regard est happé par cette luminosité qui émerge par petites touches de l’ensemble.

Pour comprendre ce travail, peut-être faut-il tout de suite dire que l’artiste a pratiqué longuement la gravure avant d’aborder la peinture. La gravure, la plupart du temps sur de petits formats, un art rigoureux, austère, où tout est dans la nuance entre les noirs de la pénombre et la luminosité apportée par les blancs. Quand il passe à la peinture, les formats changent, mais le principe reste le même : faire émerger, petit à petit, le sujet par la lumière.

Art dans l’air – 2017

En préparation :

- un ouvrage pour la société Les Pharmaciens bibliophiles.

Poèmes de Lionel Ray, sur le thème de la musique. Sept manières noires d’Albert Woda. Parution prévue début 2018.

- Une gravure pour la Galerie Anaphora à Paris, pour un prochain portfolio « Passage 3».

- Dessins pour un livre de la collection « Erotica » des éditions Al Manar, « Divin danger » de Valéry Meynadier.

- La plage sans nom, édition originale, texte de Luis Mizon, gravures de Woda, Editions de l’Eau - 2017

- Une fresque en céramique azulejos, dans l’atelier de Bernard Terreaux.

- Et diverses expérimentations à la galerie Profils à Collioure.

Expositions :

- Exposition de peintures à Tarbes, musée « Le Carmel ».

- Exposition Galerie Cambou à Bruxelles.

Voir :

www.wodaalbert.fr

Albert WODA Lieu-dit le village 66400 Reynès

06 12 23 05 34

albertwoda@gmail.com

Et pourquoi pas un détour culturel ?

Voici La page ENIT’ART.

Photo ci-dessus : Carroussel du coeur - huile sur toile 80x120cm - 2017