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Le cauchemar d'un ancien
26 août 2020
Divers
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Souvenir du temps que j'étais étudiant
Du temps que j’étais écolier,_
Je restais un soir à veiller_
Dans notre salle solitaire._
Devant ma table vint s’asseoir_
Un pauvre enfant vêtu de noir,_
Qui me ressemblait comme un frère._
Alfred de Musset ( La Nuit de décembre - 1835)_
C'est un souvenir qui me revient souvent, la nuit, à travers un cauchemar (cette nuit encore).
Cette année là, notre professeur de mathématiques (dit "le Papa") était l'époux (cocu, selon notre phantasme) de notre professeure d'électronique("la Mama"). J'étais assez fort en maths, et je n'ai
jamais rien compris à l'électronique. Enfin presque rien : je sais que dans une diode ça ne passe que dans un sens, et qu'un transistor est un poste de radio à piles.
Circonstance atténuante : le cours de la Mama avait lieu le jeudi matin, et le mercredi soir il y avait boum au Samantha's. Je me souviens même que nous étions douze à habiter cette extrémité de couloir de la cité universitaire, et que le jeudi matin la femme de ménage avait ordre formel de ne pas y pénétrer.
Ma chance : la Mama faisait corriger ses copies par le Papa. Pour lui, j'étais définitivement un "bon", donc une feuille parfaitement blanche (juste recopié le sujet) m'était payée 3/20, et une dissertation philosophique sur l'utilité du transistor dans la vie valait 9/20.
(neuf plus trois divisé par deux égale six, et le six était le minimum à atteindre dans chaque matière, malin le Papa). A l'oral, avec elle, on arrivait toujours à baratiner quelque chose pour arriver au moins à ce fichu 6/20.
Mais voilà, aujourd'hui je le paie : le cauchemar qui me revient souvent est que je suis en devoir écrit d'électronique, devant ma feuille blanche, gueule de bois, et positionné loin de Rémy qui, lui, était tombé dedans au point de savoir _construire_ un émetteur de radio, alors que moi je savais juste écouter un transistor. Vraiment, oui, je fais souvent ce cauchemar. Et au réveil, il faut que je me dise tout haut que c'est un rêve, que le diplôme je l'ai eu (où l'ai-je rangé ?).
Du temps que j’étais écolier,_
Je restais un soir à veiller_
Dans notre salle solitaire._
Devant ma table vint s’asseoir_
Un pauvre enfant vêtu de noir,_
Qui me ressemblait comme un frère._
Alfred de Musset ( La Nuit de décembre - 1835)_
C'est un souvenir qui me revient souvent, la nuit, à travers un cauchemar (cette nuit encore).
Cette année là, notre professeur de mathématiques (dit "le Papa") était l'époux (cocu, selon notre phantasme) de notre professeure d'électronique("la Mama"). J'étais assez fort en maths, et je n'ai
jamais rien compris à l'électronique. Enfin presque rien : je sais que dans une diode ça ne passe que dans un sens, et qu'un transistor est un poste de radio à piles.
Circonstance atténuante : le cours de la Mama avait lieu le jeudi matin, et le mercredi soir il y avait boum au Samantha's. Je me souviens même que nous étions douze à habiter cette extrémité de couloir de la cité universitaire, et que le jeudi matin la femme de ménage avait ordre formel de ne pas y pénétrer.
Ma chance : la Mama faisait corriger ses copies par le Papa. Pour lui, j'étais définitivement un "bon", donc une feuille parfaitement blanche (juste recopié le sujet) m'était payée 3/20, et une dissertation philosophique sur l'utilité du transistor dans la vie valait 9/20.
(neuf plus trois divisé par deux égale six, et le six était le minimum à atteindre dans chaque matière, malin le Papa). A l'oral, avec elle, on arrivait toujours à baratiner quelque chose pour arriver au moins à ce fichu 6/20.
Mais voilà, aujourd'hui je le paie : le cauchemar qui me revient souvent est que je suis en devoir écrit d'électronique, devant ma feuille blanche, gueule de bois, et positionné loin de Rémy qui, lui, était tombé dedans au point de savoir _construire_ un émetteur de radio, alors que moi je savais juste écouter un transistor. Vraiment, oui, je fais souvent ce cauchemar. Et au réveil, il faut que je me dise tout haut que c'est un rêve, que le diplôme je l'ai eu (où l'ai-je rangé ?).
André DAUDE (11)
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