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Do you remember...
Ces 3 premiers mots d'une chanson d'Earth Wind and Fire (ici pour la séquence souvenir) ont résonné au SAM à partir de fin 1978 jusqu'à sa fermeture. Les Katia qu'on y rencontrait écrivaient encore leur prénom avec un K... Mais au fait comment faisait-on les plans à l'époque ?
Cet Art s'appelait dessin industriel, très codifié, il nécessitait des outils bien spécifiques que j'ai retrouvés au garage en rangeant (encore !)
Offrons-nous un petit retour nostalgique pour les plus anciens (ça fout un coup de vieux !) et une découverte d'un monde inconnu pour les plus jeunes (vous avez raté quelque chose !)
Tout d'abord la planche à dessin à pantographe et le calque sur lesquels on allait définir l'objet ou le mécanisme au moyen de trois vues : vue de face, vue de coté et vue de dessous ou de dessus
Pour l'épure : un Criterium avec une mine dure de 2mm et une gomme
Pour le dessin "au propre" : en 1978, on n'utilisait plus le tire ligne mais les Rotring, des plumes calibrées de dixième en dixième de mm
la panoplie avec un Mars le concurrent moins connu
bien rangés dans la boîte
Bien sûr la boîte à compas qui va avec
Pour optimiser la taille du dessin sur le calque il fallait quelques fois choisir une échelle bizarre, par exemple 1/625 : la règle laissait la place au kutch
petit kutch:
grand kutch
Il valait mieux éviter les erreurs, grosses et petites, car pour effacer, il fallait travailler le calque dans la masse afin d'enlever l'encre de chine ! Après quelques erreurs et corrections, le plan semblait avoir attrapé la lèpre.
la gomme agressive et grattoir
la brosse en fibre de verre et avec cette aiguille affutée que j'avais trouvé en stage dont j'ai oublié le nom
et pour finir quelques instruments qui facilitaient la vie
pour les lettres:
pour les ellipses
mon préféré, pour les têtes hexagonales
Au delà de la conception, le dessin industriel était l'école de la minutie, de la concentration et de la rigueur. D'une grande difficulté après des soirées pas raisonnables !
JLT
7 Commentaires
En 1995, j'ai réalisé mon projet de stage uniquement sur planche à dessin, car il n'y avait qu'un seul poste CAO dans l'entreprise (deux ans plus tard j'y ai fait une mission en intérim et tout le monde était équipé d'un ordinateur). J'avais tout dessiné à la main, et les collègues de l'atelier proto avaient donné vie à mon projet sans que le moindre fichier 3D ne soit échangé !
Un autre siècle...
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